Recherches
Notre unité de recherche « Maladies et Hormones du Système Nerveux » travaille pour répondre à des besoins médicaux non satisfaits dans le domaine des maladies et lésions du système nerveux. Les objectifs sont la protection des cellules nerveuses, l’amélioration de la neurorégénération, y compris la régénération des gaines de myéline, et la réhabilitation fonctionnelle. Elle repose sur deux équipes et sur l’environnement médical de l’hôpital Bicêtre qui mènent des travaux complémentaires autour de 3 axes principaux.
- Signalisation dans les maladies du système nerveux
- Mécanismes de neuroprotection
- Innovations thérapeutiques
Signalisation dans les maladies du système nerveux
Notre unité évalue plusieurs aspects du neurodéveloppement, incluant le système neuromusculaire, la myélinisation, le développement neuronal central et périphérique. Il apporte sur une meilleure compréhension des bases génétiques et des mécanismes moléculaires dans les maladies neuromusculaires d’expression précoce, les arthrogryposes multiples congénitales, les neuropathies périphériques et les anomalies congénitales du système vasculaire cérébral.
L’expansion du code génétique des cellules neurales via l’incorporation d’acides aminés non naturels dans des protéines nous offre de nouvelles perspectives pour explorer les fonctions de voies de signalisation spécifiques.
Des marques épigénétiques, en particulier la méthylation de l’ADN au niveau de loci ciblés, sont analysées pour examiner l’influence des stéroïdes sur l’expression de gènes au cours du développement, des processus de neuroprotection et de neurorégénération.
En combinant des approches pharmacologiques, génétiques, moléculaires et cellulaires, et par le recrutement de patients et l’élaboration de modèles animaux, nous cherchons à déchiffrer certaines caractéristiques fondamentales du développement neurologique et à élucider de nouveaux mécanismes candidats de maladies des neuronopathies humaines.
Neuroprotection
Notre unité identifie des nouvelles approches thérapeutiques destinées à protéger les neurones et à traiter les maladies de la myéline dans le cerveau et en périphérie.
Le laboratoire a permis d’établir que le rôle des stéroïdes dans le système nerveux va bien au-delà de leurs fonctions de reproduction. Ce sont des molécules de signalisation importantes avec des cibles et effets multiples. L’équipe étudie le potentiel cérébroprotecteur des hormones stéroïdes (synthétisées par les glandes endocrines stéroïdogènes) et des neurostéroïdes (synthétisés dans le système nerveux par les cellules neurales) ainsi que les mécanismes impliqués.
Notre unité se concentre également sur l’identification de nouvelles approches thérapeutiques qui régulent l’inflammation associée aux maladies des neurones et de la myéline. Les cellules gliales sont des acteurs essentiels au développement et au fonctionnement du système nerveux. En réponse à une agression, ces cellules sont mobilisées afin de permettre la régénération du tissu lésé. Ainsi, les oligodendrocytes réparent les gaines de myéline qui protègent les axones et permettent une conduction rapide de l’influx nerveux. Les cellules astrocytaires et microgliales sont quant à elles essentielles au processus régénératif via leurs activités pro- et anti-inflammatoires. Notre unité s’intéresse notamment aux pathologies démyélinisantes acquises telles que la sclérose en plaques ou d’origine génétique comme l’adrénoleucodystrophie liée au chromosome X. L’une des caractéristiques de notre laboratoire est son expertise à la fois dans les approches pharmacologiques conventionnelles, la thérapie génique et la biologie des cellules gliales.
Innovations et évaluations thérapeutiques
Notre unité fait partie des laboratoires d’excellence en nanosciences et nanotechnologies (LaBEX Nanosaclay, http://nanosaclay.fr).
Nos recherches impliquent des collaborations étroites entre chercheurs et cliniciens et sont structurées autour des neuropathies périphériques héréditaires et traumatiques dont les traitements pharmacologiques actuels sont absents ou inefficaces. Par conséquent, nos études portent sur :
– Le développement d’une nanomédecine, basée sur l’encapsulation de petits ARN interférents (siRNA) dans un vecteur biodégradable, le squalène, pour traiter des neuropathies périphériques monogéniques et étudier des mécanismes physiopathologiques impliqués dans les troubles du système nerveux périphérique (porteur : Liliane MASSADE, PhD).
– L’association de la microchirurgie et de petites molécules ou l’utilisation de vecteurs viraux pour délivrer des gènes et favoriser la régénération des nerfs périphériques (Porteur : Song LIU, MD, PhD).
– Le développement d’un modèle murin pour évaluer l’efficacité de nouvelles molécules thérapeutiques sur la régénération du système nerveux autonome (Porteur : Thomas BESSEDE, MD, PhD)
– L’étude des effets analgésiques et anti-inflammatoires d’un inhibiteur de la MAPK (Porteur : Dan BENHAMOU, MD, PhD)